Ville perméable
Introduction sur la gestion des eaux pluviales
L’objet de ce showroom est de présenter aux usagers les différentes techniques de gestion à la source des eaux pluviales qui peuvent être mises en place.
Le contexte
Histoire des eaux pluviales urbaines
La prédominance du « tout au réseau », l’organisation et la structuration des villes sont très marquées par le relief et le réseau hydrographique naturel. Les villes ont souvent été construites à proximité des cours d’eau, ressource indispensable mais aussi source de risques. Le développement urbain a très vite été associé à la nécessité de se protéger contre les inondations et d’évacuer les eaux usées, puis les eaux pluviales. La concentration urbaine a conduit à trouver de nouvelles solutions, plus hygiénistes. C’est le concept du « tout-à-l’égout » ou du « tout réseau » qui est choisi au début du XIXe siècle. Il prédomine jusqu’aux années 1950. Avec une augmentation considérable des surfaces imperméabilisées et de l’urbanisation, ce développement révèle les limites des réseaux
Limites :
Lors d’épisodes pluvieux, les canalisations et les stations de traitements des eaux usées sont saturées. Les eaux non traitées sont importantes, et sont déversées directement dans les rivières des fleuves.
La naissance du principe de gestion intégrée
Des événements catastrophiques dans de nombreuses collectivités ont amené les politiques à repenser les techniques de gestion de l’eau en milieu urbain. Depuis ces événements, les principes d’une gestion intégrée de l’eau dans la ville se sont progressivement formalisés et aujourd’hui largement diffusés
Les objectifs
• limiter les risques d’inondation
• limiter les risques de pollution et les risques sanitaires
• intégrer la gestion des eaux pluviales dans l’aménagement pour en faire un atout
• protéger le milieu naturel
Enjeux autour de la gestion des eaux pluviales
Les techniques de gestion des eaux pluviales à la source
Trois grandes familles de dispositifs sont à la disposition des aménageurs :
– Les dispositifs permettant de limiter les coefficients d’imperméabilisation des sols : les revêtements perméables
– Les dispositifs d’infiltration : les tranchées drainantes, les puits d’infiltration, les noues et les fossés.
– Les dispositifs de régulation : toitures terrasses, les bassins de rétention à sec ou en eau. Ces dispositifs sont équipés de régulateurs de débit.
Ces dispositifs peuvent être combinés entre eux.
Végétalisation
Choix des végétaux
Coût
Entretien
Règles à respecter
LA NOUE
Définition
Une noue est une dépression du sol servant au recueil, à la rétention, à l’écoulement, à
l’évacuation et/ou à l’infiltration des eaux pluviales. Peu profonde, temporairement
submersible, avec des rives en pente douce, elle est le plus souvent aménagée en
espace vert, mais pas exclusivement. De forme allongée, à rives parallèles ou non, sa
forme peut suivre les courbes de niveau et se rétrécir à certains endroits.
Principes de fonctionnement
La noue sert à retenir temporairement les eaux pluviales avant de les laisser s’infiltrer dans
le sol et/ou de les rejeter à débit régulier vers un exutoire ou un autre dispositif de gestion.
Collecte: les eaux pluviales sont collectées, soit par l’intermédiaire de canalisations ou rigoles (eaux
de toiture et/ou de chaussée), soit directement après ruissellement sur les surfaces adjacentes.
La noue: la fonction essentielle de la noue est de stocker un épisode de pluie, mais elle peut également servir à écouler un épisode plus rare. Le stockage et l’écoulement de l’eau se font à l’air libre, au sein de la noue.
Infiltration et évaporation des eaux de pluie dans le sol ou évacuation des eaux pluviales vers un exutoire (réseau, puits ou bassin de rétention). Ces différents modes d’évacuation se combinent selon leur propre capacité.
Particularités d’une noue
– Bonne intégration paysagère et support de nouvelles conceptions urbaines
– Usages multiples possibles (cheminement, espaces verts, aires de jeu)
– Réalisation par phases, en fonction du développement de l’aménagement
– Coût peu élevé
– Bon comportement vis-à-vis de la pollution
– En présence d’une nappe à moins d’un mètre du fond, pas d’infiltration
– Emprise foncière importante
Avantages liés à l’infiltration
– Pas besoin d’exutoire, selon capacité du sol
– Contribution à l’alimentation de la nappe phréatique
Conception et mise en œuvre de l’ouvrage
– Elles doivent respecter au minimum les pentes suivantes : pente des talus < 30 % et pente du fond de la noue < 0,2 – 0,3 %.
– Pour éviter le phénomène de stagnation, il est important de bien vérifier la pente du fond de l’ouvrage et/ou de réaliser une cunette ou une tranchée drainante au fond de l’ouvrage
– En cas de noue d’infiltration, veiller à ne pas compacter le fond pour garantir la perméabilité* initiale des sols naturels après exécution des travaux la recouvrir d’au moins 20 cm de terre végétale.
Prescriptions techniques
Possibilité de disposer d’un drain : évacuer l’excèdent d’eau alors massif drainant constitué de gravier installer
Géotextile : prévenir le colmatage et l’intrusion des racines
Si pas de massif drainant : lit de sable de 5cm d’épaisseur ou 50 cl de terre végétal
Dimensionnement
Les dimensions doivent permettre de respecter le volume utile de rétention nécessaire de la noue
Pour aller plus loin
Exemples d’aménagements
Ajoutez votre titre ici
Ressource mise à jour le 13 mars 2023